Un peu d'histoire

Depuis toujours les frontières de la propriété foncière ont été délimitées par des marquages. Le plus souvent par des pierres érigées. À l'époque féodale, la délimitation des territoires était d'une importance particulière. La scission entre les territoires a été fixée par des accords, pour éviter des empiétements et des conflits. Les représentants des partis se sont rendus sur le terrain, ont déterminé le tracé de la frontière, et le protocole a été consigné par la suite. Comme exemple pour Offwiller, un tel contrat nommé « Convention du 9 avril 1766 » est réalisé sur la demande de la municipalité à la « Chambre de Pension du Comté Hanau – Lichtenberg », "parce que (entre le domaine Seigneurial et la Forêt Communale) des bornes principales manquent ou sont trop espacées". Comme une tel action était important, démontrent les personnes qui y ont participés: Conseil de gouvernement, Conseil de Chambre en tant que commissaire, Régisseur, Arpenteur assermenté, Gardes Forestiers, Gardes-chasses et Chasseurs, Fonctionnaires, Administrateurs et Maires.

A fin d’éviter que par la suite les bornes soient déplacées, des soi-disant « témoins » ont été placés dans les alentours proches de celles-ci : avec pour exemple, conformément à un protocole cité, sur le coté Hanau, 3 pierres de silex, sur le coté Offwiller de 6 morceaux de brique.

Les bornes frontalières ont donc un caractère juridique; elles servent comme preuve pour le développement du droit de propriété. Elles ont en outre une valeur historique; elles permettent de repérer les frontières des anciens pouvoirs et leurs modifications. L'importance culturelle ne peut également pas être laissée en dehors d'une considération; quelques pierres sont ornées de signes sculptés, par exemple: années, écusson, signe de village.

Le ban communal d’Offwiller (forêt et champ) était à l'origine marquée par 417 bornes et signes, dont une grande partie ont malheureusement été endommagées ou détruites.